Ou concession Lapeyrère et Costedoat |
1847-1859 |
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Il ne s'agissait pas ici de résoudre le problème du transport des minerais et produits métallurgiques. Mais de régler celui de l'empierrement des chemins et des routes en construction, problème si aigu dans ce pays à sol peu résistant, où les carrières de pierres dures étaient éloignées. |
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Dès 1847, les entrepreneurs Lapeyrère et Costedoat demandent au préfet des Landes l'autorisation d'établir des rails de bois sur l'accotement du chemin de grande communication n°5 qui va de Saint-Paul-lès-Dax à Castets, sur la route n°132 dont ils construisent une partie.
Prévu pour le transport des matériaux de construction pour la route, il semble que l'entreprise songe aussi à des intérêts industriels sous l'impulsion notamment de Turpin, maire de Lit, membre du conseil général, avant de devenir député à l'Assemblée constituante de 1848 et représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1849 et surtout beau-père de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Crouzet qui recommande ce chemin de rails en bois.
Quant à l'appui de Dubourg, maître de forges et maire de Castets, il est probablement inspiré par le désir de doter la forge de Castets d'un chemin analogue à celui dont profite son rival Bertrand-Geoffroy. A peine la demande de Lapeyrère et Costedoat est-elle formulée qu'Adolphe Bertrand-Geoffroy proteste au nom de son père momentanément absent d'Abesse. C'est le début d'un conflit souvent violent au cours duquel le parti des Geoffroy sera soutenu par le sous-préfet de Dax, Corta dont la femme avait des intérêts dans l'affaire d'Abesse.
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Ainsi se dessine dès l'origine l'histoire du chemin à rails de bois Saint-Paul - Castets : un instrument prévu pour un rôle bien limité mais qu'on s'efforcera d'élargir une fois obtenue l'autorisation de construction. |
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Lapeyrère et Costedoat construisent leur ligne sur l'accotement du chemin n°5 et temporairement sur une portion de la route n°132 avec une autorisation exclusive de transport des matériaux sur les chantiers. La construction donne lieu à divers incidents, les entrepreneurs se voyant atteints chaque jour dans leurs droits et dans leurs intérêts par des voies de faits dont il est impossible, le plus souvent, de découvrir les auteurs. |
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Le camp Geoffroy accuse Lapeyrère et Costedoat de détourner la destination et de transporter des marchandises du commerce et des personnes sans tarif réglé. Ces derniers se défendent en argant du fait que s'ils transportent des pierres à l'aller, ils utilisent leur wagons au retour pour transporter leurs planches et leurs bouviers, sans exploitation commerciale.
Cependant, le 11 décembre 1850, ils déposent une demande pour l'acheminement de denrées et matières étrangères à l'entreprise de la route et du chemin, mais juste pendant la durée des travaux d'empierrement, soit 2 ans. Accordé grâce à l'appui de l'ingénieur Crouzet mais sans modification de l'arrêté préfectoral. Ce sera juste une tolérance qui va durer, car en 1856, le 'rail-way' fonctionnait sur 27 km en bordure du chemin Saint-Paul - Castets et sur 8 km en bord de la route n°132.
Toutefois, 2 ans après l'achèvement des travaux routiers, deux arrêtés préfectoraux décideront l'enlèvement des rails de bois.
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Le Saint-Paul - Castets a duré un peu plus de 10 ans sans parvenir à devenir une véritable entreprise publique.
Son rôle essentiel est d'avoir procuré une économie considérable à l'Etat pour les transports des matériaux destinés à la construction routière.
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