D'un autre type encore fut le chemin de Espérou et Cie, à Ychoux.
Entre 1852 et 1860, la métallurgie landaise, en crise depuis 1848 reprend de la vitalité, avec une nouvelle relance de la construction ferroviaire qui accapare à nouveau les grands concurrents de l'Est. Le groupe Espérou surtout semble dans une bonne période.
Ancien maître de forges à Brocas, Espérou a affermé, en 1854, Pontenx qui périclitait entre les mains de la Compagnie des Landes (propriétaire depuis 1834), puis s'est associé à Rossignol, Lagrèze et Séjal pour exploiter les forges d'Ychoux et de Cère, à Pissos. Dès l'année suivante, il dépose un projet de construction d'un chemin de bois pour le service des forges d'Ychoux, allant de la forge à la nouvelle voie ferrée en gare d'Ychoux, à 3 km.
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Après rapport favorable de l'administration des Ponts et Chaussées, un arrêté préfectoral du 26 janvier 1856 donne satisfaction Espérou et Cie qui demandent, le 15 avril 1856, une modification de tracé et l'autorisation de prolonger leur ligne jusqu'à leurs établissements de Pissos, ce qui leur est accordé.
Aux conditions techniques imposées par les Ponts et Chaussées (notamment l'utilisation de rails de fer pour le passage à niveau sur le chemin n°20) s'ajoute l'engagement de transporter gratuitement les matériaux destinés aux travaux dudit chemin. De plus, l'autorisation reste temporaire et limitée au service exclusif des forges. C'est ce que souligne le préfet dans sa réponse au maire d'Ychoux, Arnaudin, qui le 27 février 1856 avait exprimé ses craintes : ce chemin "va porter un coup mortel aux habitants de la commune qui ont des attelages, car la plus grande partie alimente leur ménage par le travail de leur boeufs".
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