Les chemins à rails de bois

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Les chemins à rails de bois

Au XIXème siècle, les Landes de Gascogne étaient l'objet d'une vaste mise en valeur. Entre autres problèmes, se posait ici celui des voies de communications, particulièrement dans 'ce pauvre département manquant de matériaux, de population et où les distances étaient énormes' (lettre du préfet des Landes du 13 mai 1856).


Les voies d'eau furent utilisées sous la 'monarchie de Juillet'. La Leyre était seulement utilisée sur 60 km entre Pissos et Lamothe, la Midouze en aval de Mont-de-Marsan et l'Adour en aval de Dax.

La route, longtemps considérée comme la plus capable de satisfaire aux besoins de la circulation n'offrait qu'un réseau des plus médiocres. La route des Petites Landes, de Bordeaux en Espagne par Bazas et Captieux, Mont-de-Marsan et Dax, drainait presque tout le trafic. Mais elle évitait la Grande Lande où sa rivale, la route directe de Bordeaux à Bayonne par Le Barp, Labouheyre et Castets, était dans un état très défectueux.



Le Gouvernement impérial s'était attaché, dès 1852, à doter le pays d'une grande voies ferrée entre Bordeaux et Bayonne. Elle sera ouverte dès 1854 jusqu'à Dax et atteindra Bayonne l'année suivante.

Mais à la manière des transcontinentaux des pays neufs, cette voie ne serait vraiment opérante pour desservir la Grande Lande que si des voies de communications perpendiculaires à son tracé étaient établies, se dirigeant soit vers l'ouest en direction des vieilles forêts du Marensin ou de celles plus récentes du Born, soit vers l'est en direction de la Lande rase, dont l'assainissement et le boisement allaient être décidés par la loi du 19 juin 1857.



Certains esprits, dans l'administration préfectorale, dans celle des Ponts et Chaussées et surtout dans cette curieuse bourgeoisie locale de maîtres de forges, d'entrepreneurs, de propriétaires forestiers, préconisèrent alors le développement d'un réseau de chemins à rails de bois dont la première ligne remontait en 1840 et était suffisamment connu pour attirer l'attention du préfet du Loiret (désireux de mettre en valeur la Sologne) et qui demande à son collègue de Mont-de-Marsan un rapport détaillé sur l'organisation et l'avenir de ce mode de circulation.
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Rappelant les 'wooden-tramsroad' d'Angleterre (ces premiers rails de bois qui servaient de guidage pour les roues seraient apparus en 1602 dans des mines de la région de Newcastle, mais dû au fait qu'elles s'usaient rapidement, ils ont été recouverts de fer dans les années 1700), les chemins à rails de bois landais sont utilisés d'abord dans les exploitations minières de ce pays sableux pour remédier au mauvais état des routes, puis ils tendent à se généraliser.


Ils sont donc plus qu'une simple curiosité locale, ils apparaissent comme un système transitoire de circulation entre le roulage et le chemin de fer.


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